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John Garang – Biographie

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John Garang de Mabior naquit dans l’actuel Soudan du Sud, dans le village de Bor le 23 Juin 1945. Né dans une famille pauvre de l’ethnie Dinka, il se retrouve orphelin à 10 ans et c’est son oncle qui prit en charge son éducation. Il va alors à l’école primaire, alors encore sous administration britannique, puis partit faire ses études secondaires en Tanzanie à cause de la première guerre civile soudanaise (1955-1972).

John Garang, grande figure du combat du Soudan du Sud
John Garang, grande figure du combat du Soudan du Sud
En 1962, il choisit d’aller participer aux combats de la guerre civile. Toutefois on l’encourage à poursuivre ses études. Il part alors aux Etats-Unis, où il obtiendra un bachelor en sciences-économiques de Grinch College dans l’Iowa. Malgré la possibilité d’aller à la prestigieuse université de Berkeley, il retourne étudier en Tanzanie. Dès 1968, il rejoint le mouvement de guérilla Anya Nya, et sera même envoyé en 1970 en Israël afin de compléter son entrainement militaire.

En 1972, la paix de Addis-Abeba met fin à la guerre civile. John Garang est alors absorbé dans l’armée régulière soudanaise comme beaucoup d’autres guérilleros, où il restera 11 ans. Durant cette période, il suivra notamment des cours à l’école d’infanterie des Etats-Unis de Fort Benning. Il en profite également pour accéder au grade de docteur en rédigeant une thèse sur le développement agricole du Soudan du Sud au sein de l’université de l’état d’Iowa. Après ce séjour américain, il rentre au Soudan où il devient professeur d’agriculture à l’université de Khartoum.

En 1983, le président soudanais Gaafar Nimeiry souhaite renforcer le centralisme de l’Etat. A cela s’ajoute une volonté d’islamisation de la société soudanaise, comme le prouve la décision de définir la langue arabe comme la langue officielle de l’éducation. Le pays, encore marqué par les tensions, replonge dans le chaos d’une seconde guerre civile (1983-2005). John Garang, alors colonel de l’armée soudanaise, est envoyé réprimer une rébellion au Sud-Soudan. Mais arrivé sur place, il rejoint le camp des insurgés.

Il participe alors à la fondation de mouvement populaire de libération du Soudan, dont il prendra la tête de la branche militaire, l’armée populaire de libération du Soudan (APLS). Ce mouvement souhaite alors l’unité du pays, et veut établir un régime socialiste. A la tête de l’APLS, il est perçu comme un chef autoritaire, favorisant les membres de son ethnie, au détriment des autres comme les Nuers ou les Shillouks. Ces mésententes favoriseront les scissions, la première ayant lieu en 1991. A la fin des années 90, si John Garang reste à la tête de la faction armée la plus importante (environ 60.000 hommes), il est toutefois allié à 6 autres troupes dissidentes.

En 2002, devant l’impasse militaire pour chacun des deux camps, une rencontre est organisée au Kenya entre le président Omar el Béchir, président du Soudan, et John Garang, principale figure de l’opposition du Sud-Soudan. Les négociations dureront 3 ans, débouchant sur l’accord de paix de Nairobi de 2005. L’accord prévoit alors la mise en place immédiate de l’autonomie du Soudan du Sud et l’organisation d’un référendum 6 ans et demi plus tard sur l’indépendance du Sud Soudan.

Le 9 Juillet 2005, John Garang est intronisé vice-président du gouvernement d’unité nationale du Soudan. Il meurt peu après le 30 Juillet dans un accident d’hélicoptère en revenant d’une rencontre avec le président ougandais Museveni. Aujourd’hui, si la justice est favorable à la thèse de l’accident, des rumeurs courent toujours sur la possibilité d’un assassinat.

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